«Le pape François a rappelé que la crèche était un symbole du christianisme et un signe positif. Pourquoi les chrétiens ne pourraient pas montrer quel est le centre de cette fête?», interpelle Mgr Koch. Invité du 19h30 sur RTS Un, l’ancien évêque de Bâle souligne son attachement, dans la ligne du pape, aux signes religieux dans l’espace public. Face au rappel du présentateur Darius Rochebin sur l’opposition croissante à la présence des crèches, notamment en France, le cardinal avertit d’un «danger». «Je crois qu’il faut faire la distinction entre une saine laïcité et un laïcisme qui devient une nouvelle religion civile», affirme le responsable de dicastère. «La séparation entre l’Eglise et l’Etat est le fruit de l’histoire du christianisme en Europe. Mais j’ai l’impression qu’une forme extrême de laïcisme n’est pas bonne pour la société», déplore-t-il.
Le prélat lucernois regrette ainsi l’initiative populaire qui a mené, il y a dix ans, à l’interdiction de construire des minarets en Suisse. «On peut craindre aussi qu’on s’attaque aux signes religieux des chrétiens. Je crois que la religion doit être quelque chose de public». Mgr Koch craint que si les religions sont reléguées dans la sphère privée, elles ne seront plus capables de dialoguer entre elles.
Un dialogue interconfessionnel pour lequel le cardinal porte beaucoup d’espoir. Il souligne notamment l’avancée notoire que représentera la célébration, le 29 février 2020, de la première messe catholique depuis la Réforme dans la cathédrale protestante St-Pierre de Genève. «Quand j’étais enfant, il était impossible aux catholiques d’entrer dans l’école protestante de mon village, se souvient Kurt Koch«. Depuis, les choses ont énormément changé, et «nous progressons pas à pas vers l’unité», assure-t-il. (cath.ch/rts/rz)
[rts:video:10962236]Raphaël Zbinden
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