«Aujourd’hui, vous n’avez pas élu un patriarche, vous avez élu le premier serviteur de Dieu et du peuple» a expliqué Sahak Mashalyan. A peine élu le nouveau patriarche arménien apostolique de Constantinople s’est adressé au membres de la communauté. Le patriarcat a besoin de quelque chose de nouveau, ses institutions doivent être rénovées et que son élection peut représenter le premier pas de ce processus de réforme, a-t-il indiqué
Sahak Mashalyan, ancien président du conseil religieux du patriarcat arménien était considéré comme le favori. Il avait été chargé de coordonner l’ensemble du processus électoral qui s’est achevé par un tête-à-tête avec l’archevêque Aram Ateşyan, locum tenens du patriarcat au cours des années de maladie de feu le patriarche Mesrob II Mutafyan.
Le processus électoral en vue du choix du nouveau Patriarche arménien apostolique de Constantinople a été long et caractérisé par des controverses. Annoncée pour mai 2017, l’élection avait été reportée. En février 2018, le bureau du gouverneur d’Istanbul avait annulé le processus déjà lancé s’appuyant sur le fait que le patriarche Mesrob, même s’il était incapable de remplir sa charge, (atteint de la maladie d’Alzheimer depuis 2008 NDLR) était toujours vivant et ne pouvait donc pas être remplacé. Après la mort du patriarche Mesrob en mars 2019, une nouvelle polémique avait été provoquée par un décret du Ministère de l’Intérieur turc qui avait réduit le nombre des candidats aux seuls archevêques résidant en Turquie. A la veille de l’élection, l’organe de presse Agos, publié à Istanbul en arménien et en turc, relevait que les deux archevêques Mashalyan et Ateşyan avaient poursuivi leurs campagnes respectives sans tenir compte des préoccupations et du malaise exprimés par la communauté locale. (cath.ch/fides/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/election-du-nouveau-patriarche-armenien-apostolique-de-constantinople/