En Italie ou dans d’autres démocraties, les juges semblent parfois plus préoccupés de prononcer des sentences pour «assouvir des désirs toujours nouveaux» et parfois «sans limites objectives», a relevé le pape. Rosario Livatino avait au contraire défendu le «don divin» que représente la vie, qu’aucun droit positif ne devrait être en mesure de «violer ou de contredire». L’actualité de ce magistrat reste ainsi entière, a-t-il e indiqué.
Inconnu du grand public, Rosario Livatino a été assassiné en Sicile par la mafia en 1990. Travaillant dans un tribunal de banlieue, ce magistrat «irréprochable», selon le pontife argentin, était alors âgé de 38 ans. Cet homme qui a vécu avec «cohérence» sa vie de foi, a salué le pontife argentin, et son engagement professionnel peut être considéré comme un exemple par tous ceux qui travaillent dans le domaine juridique.
Par ses convictions religieuses, celui que le pape Jean Paul II avait défini comme un «martyr de la justice et indirectement de la foi» a laissé un exemple lumineux de la manière dont la foi peut être pleinement exprimée dans le service à la communauté civile et à ses lois. Il a montré aussi comment l’obéissance à l’Eglise peut être combinée à l’obéissance à l’Etat, en particulier dans e service de l’application et du respect de la loi.
Le centre d’études Rosario Livatino a été créé en 2015, 25 ans après l’assassinat du juge sicilien. Il est composé de juristes – magistrats, avocats, professeurs d’université, notaires – désireux de prendre exemple sur le magistrat d’Agrigente, dont le processus de béatification est en cours. (cath.ch/imedia/pad/mp)
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