Le meurtre de Saraswati fut pour les extrémistes hindous le prétexte pour débuter les massacres antichrétiens à Kandhamal. Après un procès qui avait duré plusieurs années, sept chrétiens avaient été condamnés en octobre 2013 à la réclusion criminelle à perpétuité par la Haute Cour de l’Etat d’Orissa. Deux d’entre eux avaient déjà obtenu leur libération il y a quelques mois.
Obtenir la liberté sous caution pour les sept chrétiens a été le résultat d’un effort incessant, des avocats, des autorités ecclésiales et des activistes des droits humains. «Nous sommes heureux d’avoir obtenu la caution et qu’ils puissent passer Noel avec leurs familles», a déclaré à l’agence vaticane Fides, Maître Colin Gonsalves, avocat et fondateur de l’ONG Human Rights Law Network engagée dans la défense des chrétiens de Kandhamal.
«Il s’agit d’une grande victoire de la vérité et de la justice à Kandhamal» a commenté le journaliste Anto Akkara, auteur d’un livre d’enquête «Qui a tué Swami Laxmamananda?» qui innocentait les chrétiens. Cette mise en liberté sous caution ne clôt cependant pas l’affaire. Un procès en appel en encore pendant devant la Haute Cour de l’Orissa. «Les innocents doivent être acquittés dans ce cadre» affirme le journaliste.
L’homicide de Swami Laxmanananda et de quatre autres membres de son Ashram dans le district de Kandhamal le 23 aout 2008 avait été qualifié par les extrémistes hindous du Sangh Parivar de «conspiration chrétienne». La vague de violence à l’encontre des chrétiens qui s’ensuivit fit 100 morts, 56’000 sans-abri, portant également au saccage ou à l’incendie de 300 églises et de 6’000 maisons de chrétiens. (cath.ch/fides/mp)
Maurice Page
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