Chrétiens et musulmans pour la promotion de la liberté religieuse

La liberté de conscience et de religion constitue la «pierre angulaire» des droits de l’homme, considèrent conjointement des responsables musulmans iraniens et chrétiens dans une déclaration publiée le 15 novembre 2019 par le Saint-Siège.

Celle-ci est le fruit du colloque co-organisé par le Vatican et par l’Islamic culture and relations organization (ICRO) à Téhéran, en Iran. Du 11 au 12 novembre 2019, de nombreuses personnalités religieuses étaient réunies dans la capitale iranienne pour un congrès sur le thème ›musulmans et chrétiens ensemble au service de l’humanité’. A cette occasion, le cardinal Miguel Angel Ayuso Guixot, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, est intervenu.

A la suite de ces deux jours, les délégations musulmane et chrétienne ont publié une déclaration. Les croyants musulmans et chrétiens, comme toutes les personnes de bonne volonté, sont appelés à «promouvoir les droits fondamentaux de l’homme» dans le monde, écrivent-ils. La liberté de conscience et de religion constitue en effet la «pierre angulaire» des droits de l’homme et doit être promue.  

«L’amour universel» de Dieu pour tous

Pour les fidèles des deux religions, le service aux malades, aux pauvres et aux personnes dans le besoin revêt également une importance capitale, indique le document. En effet, une telle attitude témoigne de «l’amour universel» de Dieu pour tous, peut-on lire. Celui-ci a créé tous les hommes, est-il écrit.

Le service de l’humanité exige encore un traitement équitable de tous les êtres humains, «sans discrimination», détaille le document. Et ce, y compris dans des situations de guerre. Ensemble, les responsables religieux ont également évoqué l’urgence de la crise climatique et la nécessité de protéger la Création. Enfin, la formation des jeunes en tant que croyants sincères et citoyens responsables est essentielle et doit être valorisée par les deux religions.

Le dialogue avec l’Iran s’est intensifié sous le pontificat du pape François

Le Saint-Siège et l’Iran entretiennent des relations diplomatiques depuis 1956, sans interruption. Le dialogue avec l’Iran s’est intensifié sous le pontificat du pape François, qui a rencontré en janvier 2016 le président Hassan Rohani, ainsi qu’à deux reprises Shahindokht Molaverdi, vice-présidente iranienne de 2013 à 2017. Pendant ces entretiens, le Saint-Siège et la République islamique s’étaient montrés d’accord sur des thèmes comme la défense de la famille, la collaboration entre les religions pour la promotion de la paix et contre l’extrémisme et la violence au nom de la religion.

Près de 89% des 82 millions d’habitants que compte la République islamique d’Iran sont musulmans chiites. Selon Vatican News, les chrétiens seraient environ 60’000, en majorité des arméniens orthodoxes. Le nombre de catholiques est estimé à 11’000 personnes. Avec les zoroastriens et les juifs, les chrétiens sont une minorité officiellement reconnue et protégée (»dhimmi») par la Constitution du pays.

Le prochain rassemblement co-organisé par le Vatican et par l’ICRO se tiendra à Rome en 2021, est-il encore indiqué. Il sera précédé d’une rencontre préparatoire en 2020. (cath.ch/imedia/cg/vaticannews/be)

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