Faire vivre une œuvre artistique exige de prendre conscience de l’exigence d’un «dialogue sincère» entre le compositeur, l’interprète et l’auditeur, a indiqué le pape François. S’ils nourrissent tous les trois le désir de se rapprocher toujours plus de Dieu à travers la beauté de la musique, ils doivent cependant admettre qu’il n’y a rien de «mathématique» dans l’œuvre en elle-même.
Il existe un certain parallèle entre l’interprète musical et le lecteur de la Parole de Dieu, a suggéré le successeur de Pierre, et plus largement avec celui qui cherche à «interpréter les signes des temps». Tous ont le souhait d’exprimer «l’Ineffable». Chaque chrétien doit en effet se faire «interprète de la volonté de Dieu dans sa propre existence» et chanter à travers elle un hymne de louange et d’action de grâce. C’est avec ce chant à Dieu que l’Eglise a interprété l’Evangile à travers les méandres de l’histoire.
Ce «dialogue à trois» doit cependant laisser une certaine liberté dans l’exécution de l’œuvre artistique en question, a affirmé le pape François. «L’interprète est appelé à développer sa propre sensibilité et son propre génie». Cela exige de sa part une grande humilité devant l’œuvre qui ne lui appartient pas, a-t-il rappelé.
Ce dernier a par ailleurs souhaité que les travaux des participants à ce congrès international – 35 nations étaient représentées – deviennent «un ferment d’Evangile, de vie liturgique et de service à la culture et à l’Eglise». Intitulé «Eglise, musique, interprètes: un dialogue nécessaire», ce symposium était organisé par le Conseil pontifical pour la culture, l’Institut pontifical de musique sacrée et l’Institut liturgique de l’Athénée pontifical Saint-Anselme. (cath.ch/imedia/pad/gr)
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