La célébration de tous les fidèles défunts dans un tel lieu «est une première pour moi», a confié le pape François depuis l’ambon d’une petite église à la surface de ces catacombes situées au nord de Rome. Cet endroit évoque la vie de tous ces chrétiens qui devaient se cacher dans un tel lieu et y célébrer la messe, a-t-il souligné. De nos jours dans d’autres pays, nombreux continuent de se cacher pour célébrer une messe. «Peut-être plus que dans le passé».
Beaucoup de chrétiens vivent «comme des criminels», a-t-il déploré. L’identité de ces chrétiens persécutés, ce sont les Béatitudes. «Ou vous les vivez, ou vous n’êtes pas chrétiens», a affirmé le successeur de Pierre. Certains trouvent que c’est trop difficile, mais «pourtant nous serons jugés selon ce protocole». Sans les Béatitudes, un croyant «n’a pas d’identité» mais «fait seulement semblant d’être chrétien».
Un fidèle ne doit pas adopter une «attitude trop sophistiquée», a encore mis en garde le pape, mais doit «montrer sa carte d’identité». Celle-ci est aussi faite d’espérance. Les persécutés sont des personnes d’espérance, a-t-il estimé, évoquant une religieuse qui baptisait en cachette en Albanie, pendant les persécutions communistes.
Certains veulent avoir des lieux sécurisés pour célébrer, mais «le lieu le plus sûr c’est entre les mains de Dieu». Car «notre espérance est au ciel», a lancé le pontife. Les chrétiens en effet «avancent la corde à la main», accrochés à l’autre rive du fleuve qu’il faut traverser. Parfois, «nous ne verrons que la corde», mais «nous aurons la conviction, qu’en nous y accrochant, nous verrons un jour l’autre rive».
Après cette messe, le pape est rentré au Vatican où il est passé par les grottes vaticanes, sous la basilique Saint-Pierre, pour un temps de recueillement sur les tombes de ses prédécesseurs. (cath.ch/imedia/ah/rz)
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