Cette journée de commémoration est une première organisée par le diocèse, en collaboration avec l’association des victimes du groupe Sapec en Suisse romande. «Nous pensons qu’elle ne restera pas un événement unique, mais que d’autres journées de mémoire seront organisées à l’avenir sous cette forme ou sous une autre», a expliqué Laure-Christine Grandjean, responsable de la communication du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF).
La journée débutera par une célébration à la cathédrale St-Nicolas, à 14h, durant laquelle sera inaugurée une plaque commémorative, contenant à la fois une demande de pardon et un appel à la vigilance.
Elle se poursuivra par la projection du film Grâce à Dieu de François Ozon, au cinéma Rex. «Le choix du film s’est fait de manière concerté avec le groupe Sapec, dont l’histoire n’est pas sans analogie avec celle du groupe de «La parole libérée» du diocèse de Lyon, racontée dans le film.»
La rencontre se prolongera par des ateliers de discussion et de partage et un apéritif dînatoire dans les locaux du vicariat épiscopal du canton de Fribourg, au Boulevard de Pérolles 38. Pour des raisons d’organisation, la participation se fera sur inscription, mais la journée est ouverte à tous, précise la porte-parole.
L’idée d’une journée de mémoire a mûri depuis plusieurs années. Laure-Christine Grandjean se réfère en particulier à l’étude sur l’institut de garçons Marini, à Montet, dans le canton de Fribourg. Commandée en 2015 par Mgr Charles Morerod, elle a été présentée au public en janvier 2016. Dans cet institut, placé sous la responsabilité directe du diocèse, des enfants et des jeunes ont été victimes d’abus, en partie sexuels. «L’étude a montré en particulier, pour quelles raisons on est arrivé à de tels actes d’abus dans ce pensionnat. Il s’agit d’éviter que les mêmes erreurs ne se reproduisent.»
La date du 23 novembre a été choisie en fonction de la Journée internationale des droits de l’enfant, célébrée le 20 novembre, mais la manifestation a été placée le samedi pour permettre aux personnes intéressées d’y participer.
Encarnacion Berger-Lobato, responsable de la communication à la Conférence des évêques suisses (CES), a indiqué à kath.ch que, pour l’heure, aucune journée nationale de commémoration pour les victimes d’abus dans l’Eglise n’est prévue. Néanmoins, la Commission d’experts «Abus sexuels dans le contexte ecclésial» s’est penchée sur des «préoccupations similaires», notamment celles de la pose de plaques commémoratives. «En temps voulu, elle fournira son évaluation à la CES.» (cath.ch/mp)
Maurice Page
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