Le dernier cas en date a eu lieu le vendredi 11 octobre, lors de la prière du soir, dans une mosquée à Salmossi, au Nord-Est du Burkina Faso. «Des confessions religieuses font de plus en plus l’objet d’attaques terroristes ces derniers temps dans notre pays. Des fidèles sont assassinés en plein exercice de leur foi», a dénoncé le président Kaboré, sur le site de la présidence du Burkina Faso.
«Ces attaques visent à fragiliser notre vivre-ensemble et la cohésion sociale, que nous ont légués nos ancêtres, et que nous devons préserver à tout prix», a déclaré le chef d’Etat burkinabé. «C’est l’occasion pour moi d’exhorter les Burkinabè, toutes confessions religieuses et toutes origines sociales et communautaires confondues, à rester unis et solidaires», a-t-il poursuivi. Selon lui, les religions sont «des vecteurs de tolérance», et «ces attaques barbares et crapuleuses renseignent sur la nature de l’ennemi, que nous devons combattre, dans un engagement individuel et collectif de tous les instants».
Au total, depuis début septembre, près d’une cinquantaine de personnes, dont six gendarmes ont été tués dans des attaques de groupes terroristes au Nord et au Nord-Est du pays. Face à cette aggravation de l’insécurité dans ces région, le gouverneur de la région du Louroum a décrété le 14 octobre, un couvre-feu de 45 jours, allant de 18h à 6h du matin. La mesure, qui s’étend du 15 octobre au 14 novembre 2019, interdit toute circulation des personnes durant la tranche horaire indiquée.
Au cours de l’année, les attaques avait eu lieu le 12 mai à Silgadji, au cours de laquelle un prêtre catholique du diocèse de Kaya et cinq fidèles ont été tués dans une église à Dablo. Auparavant, le 29 avril, un pasteur et cinq fidèles ont également péri dans une église protestante, à Silgadji. (cath.ch/ibc/gr)
Ibrahima Cisse
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