En Amazonie, l’Eglise doit «toujours plus être une Eglise de la Parole», espèrent les Pères synodaux. Pour cela, ils ont appelé à repenser la «ministérialité» de l’Eglise, en vue de «nouvelles réponses» avec un «esprit missionnaire». Des laïcs hommes ou femmes pourraient ainsi se voir confier un ministère de la Parole, pour lequel une formation adéquate est «fondamentale».
Plus généralement, les Pères synodaux ont demandé à mieux valoriser les «charismes» des fidèles laïcs, en évitant tout cléricalisme. En particulier pour les femmes, des ministères non ordonnés devraient être institués, ont considéré des participants. Selon un intervenant, la question des ministères féminins mais aussi celle des viri probati devraient faire l’objet d’une assemblée synodale ordinaire propre, car il s’agit de sujets à portée «universelle».
Au cours des échanges en congrégation générale, l’assemblée synodale est également revenue sur la «terrible plaie» des abus sexuels et de la pédophilie qui nécessite une Eglise «vigilante et courageuse». Face à l’exploitation sexuelle d’enfants, il faut «transparence et responsabilité» et plus de la prévention. Les participants ont ainsi appelé de leurs vœux des commissions pastorales spéciales pour traiter ce sujet et celui de la traite humaine.
Autre objet de discussion: le soin des ressources hydriques. Il faut pour les Pères synodaux une formation catéchétique à l’écologie intégrale et une «urgente prise de conscience mondiale» pour la protection de l’environnement et la «réconciliation» avec celui-ci. Les participants ont également critiqué les styles de vie préférant la technocratie et la «maximisation du profit comme objectif absolu» à une vision intégrale de la personne.
Les discussions ont également abordé le sujet de la communication, tant comme moyen d’échanges entre cultures que de ‘visibilisation’ des peuples indigènes. Ils ont donc estimé que les médias catholiques en Amazonie devaient être un «espace pour consolider les connaissances locales», notamment en formant des communicants autochtones. Ces populations ne doivent en effet pas être vues comme «incapables» mais au contraire comme «protagonistes de la communication». (cath.ch/imedia/xln/gr)
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