Un an et demi après la fermeture du GdP, l’association de solidarité a présenté le résultat de ses efforts en faveur des anciens employés du journal, qui appartenait au diocèse de Lugano. Sa tâche principale était de pallier l’absence de plan social suite à la faillite soudaine du quotidien tessinois.
Les parties concernées jugent le résultat final satisfaisant. Il est dû en particulier aux personnes qui ont mis volontairement à disposition leurs compétences au bénéfice de cette initiative lancée par Mgr Lazzeri. En effet, en tant que seul administrateur du journal, l’évêque de Lugano avait à l’époque immédiatement communiqué sa volonté d’accorder une attention prioritaire aux employés.
A l’heure actuelle, la plupart des 34 ex-salariés du GdP ont réussi à retrouver un emploi plus ou moins stable. Huit sont encore dans des situations critiques.
«Le fonds de solidarité a été alimenté par des dons qui ont atteint près d’un million de francs», a déclaré Nicola Zanini, vicaire général du diocèse de Lugano et président du comité de l’association. Jusqu’à présent, 936’833 francs ont été versés aux anciens employés et collaborateurs externes du GdP, tandis que 16’379 francs ont été utilisés pour les dépenses administratives.
Dès juillet 2018, il a ainsi été possible de verser une première tranche à chacun des anciens employés, en réponse à leurs demandes explicites. Cette somme a permis au moins en partie d’atténuer les conséquences négatives de la perte d’emploi. Sa répartition a été décidée selon le principe de solidarité et à travers des critères définis dans un règlement préparé par un comité consultatif mis en place pour soutenir le comité de l’association. Celui-ci comprenait les syndicats Organisation chrétienne sociale du Tessin (Organizzazione Cristiano Sociale Ticinese – OCST), Syndicom, l’association tessinoise des journalistes ATG et un représentant des anciens salariés.
«En soumettant nos propositions, nous avons pris en compte des critères tels que l’ancienneté, l’âge, les personnes à charge. Mais nous avons surtout essayé de tenir compte de la situation individuelle de chacun», a déclaré Renato Ricciardi, secrétaire de l’OCST.
«L’activité de l’association ne se termine pas aujourd’hui», a souligné Mgr Zanini, invitant les anciens employés qui se trouveraient encore dans une situation difficile à s’annoncer. En remerciant les associations, les fondations, les paroisses et les personnes privées qui ont contribué au fonds de solidarité, le vicaire général a relevé que la moitié des dons provenaient de fondations proches du diocèse.
De son côté, Roberto Poretti, vice-président de l’association, a salué la ferme volonté de l’évêque de Lugano de compenser l’absence de plan social par la création de cette association et du fonds de solidarité.
Nicola Morellato, secrétaire régional du syndicat Syndicom, s’est également déclaré satisfait du résultat final. «Nous avons placé le principe d’équité au centre de nos préoccupations». Il a souligné le large engagement en faveur de ce fonds. Pour Ruben Rossello de l’ATG, «c’est un résultat presque surprenant» comparé, par exemple, aux événements similaires vécus en Suisse romande, avec par exemple la disparition de la version papier du quotidien «Le Matin». (cath.ch/catt.ch/dp)
Davide Pesenti
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