Le pape François a appelé la communauté internationale à s’engager sur la «voie du dialogue» pour rechercher des solutions efficaces à la résolution du conflit en Syrie. Le pontife s’exprimait ce dimanche lors de la traditionnelle prière de l’Angélus sur la place Saint-Pierre au Vatican.
La Syrie se trouve de nouveau frappée par de violents combats sur son territoire, suite à l’agression de la Turquie qui veut éradiquer les forces militaires kurdes au nord-est du pays. Depuis le début de l’offensive turque, favorisé par le retrait des soldats américains de la zone frontalière ordonné par le président Trump, plus de 130’000 personnes ont déjà fui les combats, selon l’ONU.
Les milices kurdes, qui ont combattu au sol contre les djihadistes de Daech – l’Etat islamique – avec l’appui aérien des Etats-Unis et qui ont sacrifié 11’000 des leurs dans cette lutte sans merci, qualifient le lâchage américain de «trahison».
Des djihadistes, détenus dans des camps de prisonniers, ont commencé à s’enfuir alors que leurs gardiens kurdes s’apprêtent à faire face aux troupes turques et à leurs supplétifs arabes, selon diverses sources.
«Mes pensées vont encore une fois au Moyen-Orient. En particulier, la Syrie bien-aimée et tourmentée d’où vient une nouvelle dramatique sur le sort des populations du nord-est du pays, obligées d’abandonner leurs maisons à cause d’opérations militaires», a déclaré le pape François.
Parmi ces populations fuyant l’invasion turque se trouvent de «nombreuses familles chrétiennes», a pointé le chef de l’Eglise catholique. «A tous les acteurs concernés et à la communauté internationale, s’il vous plaît, je réitère l’appel de s’engager sincèrement, avec honnêteté et transparence, sur la voie du dialogue pour rechercher des solutions efficaces» à la résolution du conflit, a-t-il ainsi lancé sous les applaudissements des fidèles.
Par ailleurs, une violente crise sociale provoquée par des réformes économiques drastiques qui touchent les populations les plus pauvres agite l’Equateur depuis près de deux semaines, s’est attristé le pontife sud-américain. Depuis le début des événements, les manifestations ont causé la mort d’au moins six personnes. Plus de 2’000 autres ont été blessées lors d’affrontements avec la police.
«Je me joins au chagrin pour les morts et les blessés», a confié le pape argentin. Il a également encouragé à rechercher la paix sociale, en accordant une attention particulière aux populations les plus vulnérables, aux pauvres et aux droits de l’homme. L’état d’urgence a été décrété pour deux mois et quelque 74’000 militaires et policiers ont été déployés dans le pays tandis qu’un couvre-feu a été décrété depuis le 12 octobre à Quito, la capitale du pays. (cath.ch/imedia/pad/be)
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