Dans une interview accordée au site de la Faculté jésuite brésilienne Vale do Rio dos Sinos, à Sao Leopoldo, dans l’Etat du Rio Grande du Sud, Sœur Rose Bertoldo révèle elle-même qu’elle va participer au Synode qui se tiendra du 6 au 27 octobre prochain à Rome, pour être «la voix de ceux et celles qui se trouvent dans une situation de grande vulnérabilité, qui sont victimes d’abus, d’exploitation sexuelle et de trafic de personnes». Une réalité particulièrement présente parmi les migrants et de plus en plus fréquente dans la région pan-amazonienne.
La religieuse de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie insiste sur le fait qu’il est «nécessaire d’investir davantage dans la formation de responsables et d’éducateurs qui se destinent à ce travail de prévention avec la jeunesse». La religieuse insiste sur un plus grand engagement dans ces missions de la part des personnes consacrées, «car si la vie religieuse n’embrasse pas ces causes, elle va laisser s’affaiblir sa prophétie».
Évoquant les femmes, Sœur Rose Bertoldo affirme qu’elles ont «toujours joué un rôle fondamental au sein de l’Église». La religieuse assure même que «s’il n’y avait pas les femmes, nous n’aurions pas l’Église que nous avons aujourd’hui, une Église vivante!»
D’où l’importance du Synode pour l’Amazonie, «qui doit contribuer à donner une plus grande visibilité aux femmes, et qui doit faire en sorte que les hommes reconnaissent le rôle des femmes au sein de l’institution». Dans cette perspective, Sœur Rose Bertoldo insiste sur le fait qu’on «ne peut pas penser une Église sans cette présence des femmes, principalement ici, en Amazonie».
Pour toutes ces raisons, la religieuse espère que les femmes présentes au Synode pour l’Amazonie aideront «à penser à des stratégies sur la manière de protéger la vie, principalement là où elle est la plus blessée». Espérant également que le Synode cherchera à adopter des stratégies pour lutter contre l’abus et l’exploitation sexuels des enfants, et contre le trafic des personnes.
Sœur Rose Bertoldo souhaite que la réunion au Vatican constituera un moment pour «lutter pour une Église plus ministérielle et moins cléricale», une Église «qui se préoccupe de la protection de la vie». (cath.ch/jcg/gr)
Jean-Claude Gérez
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