Le changement climatique, assure d’emblée l’évêque de Rome dans son vidéomessage, est le phénomène actuel «le plus sérieux et inquiétant». Selon lui, l’accord de Paris, signé en décembre 2015, avait permis de rendre la communauté internationale consciente de «l’urgence et du besoin d’une réponse collective» à donner à cette émergence. Le pontife regrette toutefois que les engagements des Etats restent encore «très faibles» et loin d’atteindre les objectifs.
Pour le chef de l’Eglise catholique, il est nécessaire de se demander s’il existe une «réelle volonté politique» d’allouer plus de ressources – humaines, financières ou encore technologiques – pour contrecarrer les effets négatifs du changement climatique qui affectent en premier les plus pauvres. «La fenêtre d’opportunité est toujours ouverte, nous sommes toujours dans les temps», encourage le pape.
Les dirigeants mondiaux doivent agir selon le triptyque «honnêteté, courage et responsabilité» a souligné le pape argentin. Et ce, poursuit-il en citant son encyclique Laudato si’, afin de mettre l’intelligence «au service d’un autre type de progrès, plus sain, plus humain, plus social, plus intégral» et plaçant au cœur la personne humaine. (cath.ch/imedia/xln/dp)
Un summit international aux absences illustres
Organisé à New York du 23 au 26 septembre 2019, en parallèle de l’assemblée générale des Nations unies, le sommet sur le climat réunit une soixantaine de chefs d’Etats et de gouvernement qui auront chacun trois minutes pour s’exprimer sur ce sujet. Si l’Inde et la Chine, deux pays fortement émetteurs de gaz à effet de serre, seront présentes, les Etats-Unis, l’Australie ou encore le Brésil n’y participeront pas. Au cours de l’événement, plusieurs Etats devraient annoncer leur objectif d’attendre une «neutralité carbone» à l’horizon 2050.
Davide Pesenti
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