Ces derniers étaient reçus en audience dans la salle Royale du Palais apostolique à l’occasion de leur assemblée plénière, se tenant du 23 au 25 septembre au Vatican.
La communication est loin de ressembler à un «travail de bureau» comme peut l’être par exemple la publicité, a spontanément affirmé le pontife romain en s’affranchissant totalement du discours prévu. Communiquer revient en effet à accomplir le projet de Dieu pour les hommes, a-t-il estimé, et à vouloir parler «du vrai, du bon et du beau». Pour bien communiquer, il faut donc apprendre à s’impliquer corps et âme «avec son esprit, son cœur et ses mains».
Pour le chef de l’Eglise catholique, il ne faut cependant pas chercher à faire de «prosélytisme» mais essayer de communiquer avec son propre témoignage. En effet, ce n’est pas en cherchant à capter le plus de monde possible avec une «parole technique» que l’Eglise croîtra, mais en apportant à la communication la «signature du témoignage».
L’évêque de Rome a par ailleurs mis en garde contre la tentation de la résignation. Cet esprit ne vient pas de Dieu mais du Malin, a-t-il martelé, et peut malheureusement entrer de temps en temps dans le cœur des chrétiens. Pourtant, a rassuré le pontife, il ne faut pas avoir peur ou avoir honte de se ne constituer plus qu’un petit groupe de fidèles à l’image du levain ou du sel dans le pain. «Telle est la vocation du chrétien» selon le pape argentin.
Il convient encore de préférer la «théologie du substantif» à la «culture de l’adjectif», a encouragé le pape. Cette dernière, a-t-il déploré, est bel et bien présente dans l’Eglise. La force des substantifs au contraire est de refléter vraiment la réalité des personnes, a-t-il souligné, sans rien «édulcorer».
Voilà encore la mission des communicants chrétiens, a pointé le pape leur demandant de rendre leur communication «austère mais belle». La beauté n’est pas de «l’art rococo», a-t-il illustré, mais «se manifeste par elle-même». (cath.ch/imedia/pad/be)
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