Dans une lettre publiée sur le site internet des Foyers de Charité, le 9 septembre 2019, le Père Moïse Ndione, modérateur, révèle qu’en 2018 et 2019, les Foyers de charité ont été interpellés à plusieurs reprises au sujet du Père Georges Finet, père spirituel de Marthe Robin et cofondateur de l’œuvre, «sans pouvoir vérifier (eux-mêmes) la véracité des témoignages», rapporte le journal La Croix. Sans préciser le nombre de ces témoignages, ni qualifier les faits reprochés au Père Finet, le Père Ndione cite l’un d’entre eux.
Il s’agit du témoignage du compagnon d’une ancienne élève de Châteauneuf-de-Galaure (Drôme), internat dépendant des Foyers de Charité. Ce témoin raconte la mise en cause par sa compagne, qui s’est ensuite suicidée, de séances de confessions avec le Père Finet accompagnées d’agressions sexuelles présumées.
C’est pour établir la vérité qu’après consultation du dicastère romain pour les laïcs, dont dépendent les Foyers de Charité, que l’œuvre a décidé de confier à une commission indépendante le travail d’audition des victimes potentielles et d’établissement des faits. La commission dont la composition n’a pas été rendue publique a commencé son travail début septembre. Elle est composée d’experts indépendants: canoniste, historien, psycho-clinicien, avocat, spécialiste de la protection des mineurs, des vocations, de pédagogie et théologie pratique. Elle devrait rendre son rapport au conseil international des Foyers de Charité et au Dicastère pour les laïcs au printemps 2010. «Je m’engage à publier les conclusions de ces recherches», écrit le Père Ndione.
Georges Finet est né le 6 septembre 1898 à Lyon, et mort le 14 avril 1990. Il rencontre Marthe Robin à Châteauneuf-de-Galaure, en 1936. Il devient son père spirituel et créé avec elle les Foyers de Charité, communautés de laïcs et de prêtres consacrés à l’accueil de retraites spirituelles. (cath.ch/cx/mp)
Maurice Page
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