Les organisateurs de la «Marche pour la vie» à Berlin ont parlé de 8’000 participants, soit environ 2’500 de plus que l’année précédente. Selon l’association, la marche annuelle est la plus grande manifestation pour la protection de la vie en Allemagne. Comme les années précédentes, la «Marche pour la vie» a été perturbée par plusieurs centaines de contre-manifestants, avec des chants et des sifflets.
Au moins cinq évêques catholiques et des représentants de l’Eglise évangélique luthérienne figuraient parmi les participants. Mgr Stefan Oster, évêque de Passau, a qualifié de terrible le nombre de 100’000 avortements par an en Allemagne. Il a souligné le droit à la vie de tout être humain de la conception à la mort naturelle.
On souligne à juste titre à gauche qu’il ne doit pas y avoir d’hostilité ni de discrimination à l’égard des êtres humains, uniquement parce qu’ils sont des étrangers, des réfugiés, des handicapées ou des homosexuels, a relevé l’évêque. Mais «le groupe de personnes le plus mortellement menacé dans notre société d’aujourd’hui est l’enfant à naître handicapé», a-t-il souligné. Environ 90% des enfants à naître atteints du syndrome de Down sont avortés. Un test prénatal pour la trisomie 21 remboursé comme prestation d’assurance maladie augmenterait une fois de plus ce taux, a critiqué Mgr Oster. «Où est la protestation contre cette terrible discrimination liée à un groupe?», s’est interrogé le prélat.
Lors de la célébration finale, Mgr Florian Wörner, évêque auxiliaire d’Augsburg, a critiqué «l’indifférence et l’insouciance» croissantes à l’égard de la dignité de l’enfant à naître. En même temps, il a promis aux femmes enceintes de leur apporter «toute l’aide imaginable». (cath.ch/kna/mp)
Maurice Page
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