Autour du successeur de Pierre, ces nouveaux évêques n’étaient pas moins de 105, dont six Français. Tous ont reçu la consécration épiscopale depuis le mois d’août 2018 et sont présents à Rome pour suivre une formation sur la mission qui leur a été confiée au sein de l’Eglise.
Cette mission, a enseigné le pape François, est avant tout de se faire «sacrements» de la proximité de Dieu pour l’Eglise et pour le monde. Tous les ministres du Seigneur, et plus encore les évêques, doivent savoir se faire «proches» de Dieu et de son peuple, a-t-il expliqué tout au long d’un véritable plaidoyer sur la «proximité».
En premier lieu, les successeurs des apôtres ne peuvent pas faire l’impasse sur la prière personnelle, «source» de leur ministère, a indiqué le primat d’Italie. Il est impossible d’imaginer vouloir communiquer la proximité de Dieu sans en faire soi-même chaque jour l’expérience et sans se laisser «contaminer» par la tendresse du Seigneur. Il s’agit-là du «noyau» de la mission épiscopale.
Concrètement, c’est un devoir quotidien pour les évêques de se mettre à genoux devant le Seigneur, a expliqué le successeur de Pierre aux nouveaux membres du collège épiscopal. Ce temps intime leur permet de Lui confier les personnes qu’ils croisent et les situations qu’ils vivent. De cette manière seulement, le cœur de ces prélats sera rempli de la «paix profonde» que désirent trouver les fidèles chez leurs évêques.
La proximité avec Dieu permet en effet de se rendre proche de son peuple, a affirmé le pape. Cette proximité n’est en rien une «stratégie opportuniste», a-t-il souligné, mais une «condition essentielle» pour le Christ de rejoindre le cœur des fidèles. La vraie proximité est d’ailleurs faite des verbes concrets: «voir», «se faire proches», «panser les blessures», «se mettre à genoux» ou encore «se salir les mains». Pour cela, il est important que les évêques descendent sur le terrain et fassent des visites pastorales.
Enfin, a demandé le pape François, les évêques doivent avoir une attention très particulière pour les prêtres de leur diocèse. Le prêtre est «le plus proche des proches» de l’évêque, a rappelé celui de Rome. «Je vous prie de les embrasser, de les remercier et de les encourager en mon nom», a-t-il demandé, «ils ont besoin d’être aimés, suivis et encouragés». (cath.ch/imedia/pad/rz)
Raphaël Zbinden
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