Dans une nouvelle épreuve de force contre l’Eglise locale, les soldats se sont déployés, le 3 septembre 2019, dans une dizaine d’établissements scolaires privés catholiques. Ils ont imposé leur fermeture, rapporte Radio France international (RFI).
Un prêtre érythréen, dont l’identité n’a pas été révélée, a déclaré que les directeurs d’écoles catholiques avaient reçu des autorités la consigne de ne pas accueillir de nouveaux élèves pour la rentrée.
L’Eglise catholique en Erythrée compte un réseau d’une cinquantaine d’écoles primaires et secondaires, ainsi que des centaines de crèches. Ces écoles accueillent des élèves, mais aussi des professeurs, de toutes les religions. Elles permettent de palier à l’insuffisance des écoles publiques où l’enseignement est dispensé par des recrues du service militaire ou des coopérants étrangers, indiens, kenyans ou éthiopiens.
En juillet 2019, le gouvernement érythréen avait déjà fermé 29 établissements de santé de l’Eglise catholique, s’ajoutant aux huit premières structures sanitaires catholiques fermées en 2018.
Les Eglises catholiques et orthodoxes dans le pays ont maintes fois exprimé leur inquiétude face à la forte migration des jeunes vers l’étranger, tout en réclamant des réformes politiques. Ces positions sont mal vues par le gouvernement totalitaire d’Asmara, qui fait pression sur les Eglises en leur rendant la vie aussi dure que possible. (cath.ch/ibc/rfi/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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