Après avoir été ordonné prêtre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Achille Silvestrini a poursuivi ses études d’abord en droit canon à Bologne, puis à l’Université pontificale du Latran, à Rome, avant d’entrer à l’Académie pontificale ecclésiastique pour devenir diplomate. A l’issue de ses études, l’Italien entre à la Secrétairerie d’Etat pour s’occuper plus particulièrement des questions concernant la région de l’Asie du Sud-Est et de la Chine.
Après l’élection de Jean Paul II, en octobre 1978, Achille Silvestrini est nommé secrétaire pour les relations avec les Etats. Moins de dix ans plus tard, il devient préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, puis préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales pendant toute la dernière décennie du 20e siècle. Il a été créé cardinal par le pape Jean Paul II lors du consistoire du 28 juin 1988.
Ayant atteint l’âge canonique de 80 ans le 25 octobre 2003, il n’est plus électeur en cas de conclave depuis cette date là. Il n’a donc participé ni au conclave de 2005, ayant mis sur le Trône de Pierre Benoît XVI, ni à celui de 2013, ayant élu François. Le Collège cardinalice compte désormais 215 cardinaux, dont 118 électeurs en cas de conclave.
Le pape François a adressé le même jour un télégramme à ses proches dans lequel il transmet ses condoléances à sa famille et ceux qui l’ont «connu et estimé», ainsi qu’à la communauté diocésaine de Faenza-Modigliana (Italie), a indiqué le Saint-Siège. Selon le pontife argentin, le cardinal a vécu une vie «en adhésion avec sa vocation de prêtre», se montrant ainsi «attentif aux nécessités des autres, diplomate, intelligent et flexible». Il était un «pasteur fidèle à l’Eglise et à l’Evangile», souligne encore le successeur de Pierre. L’évêque de Rome dit encore prier pour lui afin que le Seigneur l’accueille «dans la joie et dans la paix éternelle». (cath.ch/imedia/pad/rz)
Raphaël Zbinden
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