En février 2019, à travers du Document sur la fraternité humaine, le pape François et le grand imam Ahmed al-Tayeb visaient la promotion de la paix mondiale et de la coexistence commune. Six mois plus tard, le 20 août 2019, un comité pour mettre en application les objectifs de ce texte au niveau régional et international a été créé à Abou Dabi (EAU).
Le pontife romain a appris la nouvelle «avec joie», a indiqué Matteo Bruni, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le 26 août 2019, quelques jours après la création de ce comité interreligieux et international.
«Même si malheureusement ce sont souvent le mal, la haine, la division qui font la une de l’actualité, observe l’évêque de Rome, il y a un océan caché de bien qui grandit». Celui-ci «nous fait espérer dans le dialogue, la connaissance réciproque, dans la possibilité de construire, avec les croyants d’autres religions ainsi qu’avec tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, un monde de fraternité et de paix», poursuit le Saint-Père.
Le pape encourage ainsi le travail du comité chargé de la diffusion du Document sur la fraternité humaine, et remercie les Emirats arabes unis pour cet «engagement concret en faveur de la fraternité humaine». François a finalement «formé le vœu que des initiatives similaires puissent se multiplier dans le monde», selon Matteo Bruni.
Mgr Miguel Angel Ayuso Guixot, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, fait partie de ce comité. Dans un entretien relayé par le Saint-Siège le 26 août 2019, le prélat espagnol souligne que la prière, le dialogue, le respect et la solidarité sont les «seules armes gagnantes» face au terrorisme, au fondamentalisme, aux guerres et aux violences. Ces armes existent dans les «arsenaux spirituels de toutes les religions», confie-t-il.
D’autres personnalités ont été intégrées au nouveau comité pour la mise en pratique du Document sur la Fraternité humaine. Il s’agit notamment de Mgr Yoannis Lahzi Gaid, secrétaire personnel du pape François, Mohamed Hussein Mahrasawi, recteur de l’université Al-Azhar, ou encore Mohamed Mahmoud Abdel Salam, conseiller du grand imam. Le comité a vocation à intégrer encore d’autres membres à l’avenir et à faire interagir des responsables religieux et d’organisations internationales.
L’objectif du comité est de promouvoir des idéaux comme la tolérance, la coopération et la coexistence exprimés dans le Document. Cela, notamment, à travers l’organisation de rencontres au niveau régional et international entre les leaders religieux mais aussi avec des chefs d’organisations internationales.
De plus, le comité sollicitera l’adoption de mesures nationales pour le respect réciproque et la coexistence. Il supervisera également la Maison de la Famille abrahamique, le musée-mémorial de la visite historique du pape et du Grand-Imam d’Al-Azhar à Abou Dhabi.
Selon le communiqué annonçant la création du comité, le Document sur la fraternité humaine marque un engagement à unir l’humanité et à travailler pour la paix dans le monde, afin de s’assurer que les générations futures puissent vivre dans un climat de respect réciproque et de saine coexistence. (cath.ch/imedia/vaticannews/pad/dp)
Davide Pesenti
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