Avec la disparition de «l’icône» et de la «mémoire» du Collège Notre-Dame de Jamhour, né 9 juin 1927 à Lyon, c’est tout un pan de l’histoire de la Compagnie de Jésus au Liban qui s’en va, écrit Michel Hajji Georgiou dans les colonnes du quotidien libanais «L’Orient-Le Jour». Sur les réseaux sociaux, la personnalité du religieux jésuite est saluée, parce qu’il incarnait l’esprit du «Liban-message», dans le sens évoqué par le pape Jean Paul II en 1989, dans son message à l’adresse de ce pays alors déchiré par la guerre.
C’était un homme de conviction qui pouvait être toujours disponible et prêt à servir comme le scout qu’il a été durant toute sa vie, écrit pour sa part le Père Salim Daccache, recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ).
«Il faisait partie de cette belle cohorte de jésuites lyonnais, les Pères Mayet, de Guilhermier, Charvet, Clément, Chamussy et tant d’autres qui, pendant plus d’un demi-siècle, ont été au service de la formation de l’esprit et du cœur des jeunes au Collège Notre-Dame de Jamhour».
Après les départs successifs de trois hommes d’une stature exceptionnelle – René Chamussy (octobre 2016), Hans-Peter Kolvenbach (novembre 2016) et Sélim Abou (décembre 2018) –, la Compagnie de Jésus se retrouve endeuillée une fois de plus avec la mort d’un autre de ses grands bâtisseurs. Le Père Jean Dalmais fut «le dernier des géants qui ont formé l’esprit et le cœur de générations entières d’hommes et de femmes au service de Dieu, de l’Homme, des autres, de la Cité et du Liban», peut-on lire dans «L’Orient-Le Jour».
Il avait reçu en 1970 la nationalité libanaise octroyée par le président Charles Hélou et fut nommé dans l’ordre du Cèdre, au grade de chevalier, en 1972. (cath.ch/orj/ndj/be)
Jacques Berset
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