Le livre, publié par la Commission pontificale pour l’Amérique latine, est édité par la Librairie éditrice Vaticane. Il compile le résultat de la réflexion d’un grand nombre de voix et de compétences différentes ayant relu l’expérience des mouvements populaires, explique le pape en préambule.
Pour lui, ces mouvements recouvrent non seulement des associations mais incluent plus largement les familles sans abri, les paysans sans terre ou encore les marchands ambulants, cite-t-il, pêle-mêle. A l’instar d’une graine de moutarde qui peut porter beaucoup de fruits, «ils agissent comme un levier de transformation sociale».
C’est pourquoi dans le monde actuel, ces mouvements populaires constituent une grande alternative sociale, un cri profond, un signe de contradiction et une espérance que tout peut changer, souligne l’évêque de Rome.
En effet, par leur désir de refuser l’uniformité de la «tyrannie de l’argent» et par le témoignage de leur vie, «ils sont la preuve que l’on peut résister et aller à contre-courant». Selon le pape, cet ensemble de systèmes de rejetés constitue, par leur témoignage de souffrance et de travail, les sentinelles d’un avenir meilleur.
Cet ensemble de mouvements, pointe-t-il encore, demeure la preuve que le futur de l’humanité ne dépend pas uniquement «des grands dirigeants» et des élites. Au contraire, le processus de changement est «fondamentalement entre les mains du peuple» et dans sa capacité à s’organiser et à œuvrer avec humilité et conviction, écrit-il.
Les pauvres ne sont pas seulement «les destinataires privilégiés» de la mission de l’Eglise mais également «des sujets actifs». Par cette logique de participation, les mouvements populaires agissent donc comme une antidote aux populismes et à la politique du spectacle. (cath.ch/imedia/cg/bh)
Bernard Hallet
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