Une vive tension politique plane sur le pays, dans la perspective de la prochaine élection présidentielle prévue en octobre 2020. Les déclarations de certains hommes politiques ont semé le trouble. L’ex-président Henri Konan Bédié qui a dirigé le pays de 1993 à 1999 a ainsi déclaré début juin, qu’en Côte-d’Ivoire, «actuellement, on fait en sorte que l’Ivoirien soit étranger chez lui. Mais les Ivoiriens n’accepteront jamais cela.» Cette déclaration xénophobe a suscité des inquiétudes tant le pays qu’à l’étranger. Elle s’ajoute à d’autres divergences entre les hommes politiques.
Les leaders religieux, rois et chefs traditionnels étaient en symposium les 13 et 14 août, à Yamoussoukro. Dans leur déclaration finale, les 35 dignitaires musulmans, chrétiens, animistes, roi et chefs traditionnels indiquent avoir décidé de créer une plateforme de collaboration, d’échanges, et de rencontres afin de renforcer la paix et la cohésion nationales. Ils ont aussi convenu de promouvoir des campagnes de sensibilisation sur les notions de civisme, de citoyenneté, de respect des us et coutumes dans l’ensemble du pays. (cath.ch/ibc/mp)
Maurice Page
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