Zhang aurait reçu une ordination secrète en 1999 de feu l’évêque coadjuteur de Kaifeng dans la province du Henan, Anthony Zong Changfeng, sous un privilège accordé par le pape Jean Paul II à l’Église chinoise dans les années 1980. Il pensait ainsi succéder à l’ancien évêque de Shanghai, Joseph Fan Zhongliang, mais le Vatican n’a pas reconnu son identité épiscopale.
L’évêque auto-proclamé affirme aussi que certains fidèles lui avaient demandé d’ordonner des séminaristes pour devenir diacres, prêtres ou même évêques au cours des dernières années, mais qu’il avait rejeté ces demandes. «Mais quand je regarde la situation actuelle, mon refus est peut-être un péché parce que Dieu veut apporter du sang neuf à l’Église. Comment puis-je empêcher l’Église de grandir ?» s’interroge-t-il. Plusieurs prêtres lui auraient affirmé qu’il avait le droit, en tant qu’évêque, d’ordonner le clergé parce que l’accord provisoire Vatican-Chine sur la nomination des évêques en septembre dernier avait «trahi» la foi catholique.
Selon une source de l’Église, le Vatican ne veut pas reconnaître certains évêques clandestins, en partie parce qu’il ne veut pas rendre les négociations avec la Chine plus compliquées. Une autre raison est que certains d’entre eux manqueraient de formation et ne seraient donc pas qualifiés pour cette charge. (cath.ch/ucanews/mp)
Maurice Page
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