Depuis 2006, les élections des maires et des autres responsables locaux en RDC sont sans cesse reportées. «Le manque d’élections directes dans les Entités territoriales décentralisées (ETD) est l’une de cause de la corruption qui privent les populations des services sociaux dont elles ont besoin pour leur développement», a déclaré l’Abbé André Masinganda, premier secrétaire général adjoint de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
L’Abbé Masinganda a présenté les résultats de la pétition le 9 août 2019 au Centre interdiocésain à Kinshasa, en présence du Pasteur Eric Senga, secrétaire général de l’Eglise du Christ au Congo (ECC).
En réalité, il y a eu au total plus de 2 millions de signatures de la pétition. Mais, 491’541 personnes n’ont pas répondu aux critères exigés, à savoir les noms et le numéro de la carte d’électeur, ce qui fait que ce sont finalement 1’509’549 signatures ont été valablement retenues. Le premier secrétaire général adjoint de la CENCO a également fait savoir que, suite aux sérieuses difficultés de transport routier, certains papiers de la pétition ne sont pas encore parvenus au Centre interdiocésain,
Dans un communiqué de la CENCO publié sur son site internet, L’Abbé Masinganda a rappelé que la Constitution congolaise stipule qu’une «fraction du peuple, soit 100’000 citoyens, s’exprimant par une pétition adressée à l’une de deux chambres, peut lancer l’initiative de la révision constitutionnelle». «La pétition chrétienne ne vise pas une révision constitutionnelle, mais une matière contenue dans la Constitution et dans le calendrier électoral».
Cette pétition, qui sera remise au président Félix Tshisekedi, a recueilli en deux mois vingt fois plus de signatures que celles exigées par la Constitution, et «jamais dans l’histoire de la RDC, une pétition n’a récolté autant de signatures». (cath.ch/ibc/gr)
Grégory Roth
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