En 2018 l’Eglise catholique a récolté 6,643 milliards d’euros d’impôts ecclésiastiques et l’Eglise évangélique (EKD) 5,790 milliards. Ces recettes, essentiellement dues à une conjoncture économique favorable, sont en augmentation de 2,7% par rapport à l’année précédente.
Le président du comité central des catholiques allemands (ZdK) Thomas Sternberg s’est déclaré étonné de constater que, malgré les sorties d’Eglise, les recettes continuent d’augmenter. Mais selon lui, cette situation ne devrait pas durer et les Eglises sont contraintes de faire des économies. Une étude publiée par l’université de Fribourg estime que les recettes des Eglises pourraient être réduites de moitié d’ici à 2060.
Le responsable des laïcs allemands souligne également que le pouvoir de l’argent ne doit pas appartenir au seul évêque diocésain mais que l’affection des finances et des biens doivent aussi faire l’objet d’un processus de décision synodal.
En Allemagne, l’impôt ecclésiastique est obligatoire pour toutes les personnes qui se rattachent à une Eglise. Il est encaissé par l’Etat qui en rétrocède le produit aux Eglises. Il correspond à environ à 3% de la masse fiscale. Ces montants constituent le principal revenu des Eglises. Ils servent essentiellement à financer le personnel actif dans la pastorale, et les nombreuses institutions sanitaires, sociales ou scolaires des Eglises. (cath.ch/kna/mp)
Maurice Page
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