Le prélat grison explique l’essence du sacerdoce dans un blog vidéo diffusé sur le site catholique autrichien indépendant kath.net. Mgr Eleganti insiste sur le fait que le prêtre «n’exerce pas une profession comme les autres». Par le sacrement de l’ordination sacerdotale, le prêtre a reçu «quelque chose de sacré». Une chose «qui le distingue de tous les autres baptisés». Un prêtre est ordonné «parce qu’il reçoit quelque chose qui vient absolument d’en haut et non d’en bas, de Dieu Lui-même qui l’appelle».
Par l’ordination, le prêtre est «habilité pour une triple charge», à savoir rassembler, annoncer et sanctifier. Ces trois charges ne peuvent être scindées ni transférées à d’autres.
Mgr Eleganti souligne qu’il ne s’agit pas là d’une différence de degré par rapport à tous les autres baptisés, mais «d’une différence dans la nature du prêtre et de son œuvre», comme l’ont noté le Magistère de l’Église catholique et les Conciles. Le prêtre est donc une «figure sacrée». Pour l’évêque auxiliaire, même dans les cas d’abus, ce fait ne change pas. Il considère que ce caractère sacré devrait être rendu au prêtre.
Pour Mgr Eleganti, cette position n’a rien à voir avec le cléricalisme. Parce que le prêtre doit recevoir ce don de Dieu dans l’humilité. Le prêtre ne doit pas «l’exploiter pour lui-même afin de s’exalter». Il ne doit cependant pas non plus le renier.
«Gardons-nous de diviser et de détruire le sacerdoce dans son intégrité», affirme ainsi l’évêque. Il appelle à cesser ce «démantèlement». Il met aussi en garde contre une «prêtrise light», «que l’électricien d’à côté pourrait exercer», par exemple afin de pouvoir célébrer l’Eucharistie dans une région éloignée.
Les conditions du ministère sacerdotal devraient être discutées dans le cadre du prochain Synode des évêques sur l’Amazonie, en octobre 2019, à Rome. Selon l’Instrumentum Laboris (document préparatoire de travail) la question des viri probati et des ministères pouvant être confiés aux femmes sera étudiée. Au sujet des viri probati, il est demandé que soit examinée «la possibilité d’ordination d’anciens, de préférence indigènes, respectés et acceptés par leur communauté, même s’ils ont déjà une famille constituée et stable». (cath.ch/kath/sys/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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