Il est également «dénué de tout fondement» d’affirmer que 150 étudiants se seraient plaints des nouveautés, tout comme est «absolument fausse» l’information faisant état du licenciement de certains employés administratifs de l’institut.
Les nouveaux statuts de cet Institut pontifical veulent simplement donner une «nouvelle vigueur» à l’intuition «originale et encore féconde» du pape polonais, explique cet institut dans un communiqué relayé par Vatican News le 30 juillet 2019.
Il s’agit ainsi de répondre aux accusations qui prétendent que ces statuts «effacent» l’héritage de Jean Paul II, notamment par la suppression de la chaire de théologie morale fondamentale.
En septembre 2017, le pape François avait dissous l’Institut pontifical Jean Paul II d’études sur le mariage et la famille pour le remplacer par l’Institut pontifical théologique Jean Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Les statuts de cette nouvelle structure ont été approuvés début juillet par le Saint-Siège et suppriment notamment la chaire de théologie morale fondamentale, occupée par Mgr Livio Melina. Pourtant président de l’ancien Institut Jean Paul II entre 2006 et 2016, celui-ci n’est donc pas intégré au sein de l’équipe enseignante.
Le communiqué explique cette suppression par l’enseignement de la théologie morale fondamentale pendant les études théologiques de premier cycle, «sans lesquelles on ne peut pas accéder» aux formations de l’Institut pontifical Jean Paul II.
En outre, avance le communiqué, la réflexion morale trouve une place nouvelle et plus spécifique par le double enseignement de morale du mariage et de la famille et d’éthique théologique de la vie. L’objectif est ainsi un «élargissement» de la réflexion sur la famille pour donner une nouvelle vigueur à l’intuition «originale et encore féconde» de Jean Paul II.
Par ailleurs, le communiqué explique que le mandat du Père José Noriega, autre enseignant historique, n’est pas renouvelé – comme dénoncé par les critiques – en raison de son impossibilité à être à la fois un professeur «stable» et un supérieur général d’un ordre religieux. L’Institut pontifical justifie cette incompatibilité par l’article 29 de la constitution Veritatis gaudium sur les universités et facultés ecclésiastiques qui stipule que «les enseignants devront être libres de toute obligation qui ne serait pas compatible avec leurs devoirs de recherche et d’enseignement». (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
Portail catholique suisse
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