Le saint synode de l’Eglise orthodoxe grecque a tranché, le 9 juillet 2019: la Journée de l’enfant non né sera célébrée le premier dimanche après Noël. A l’origine de cette initiative, le mouvement «Laissez-moi vivre» s’est dit «réjoui et reconnaissant» à l’annonce de la création de cette Journée. En fidélité à l’Evangile et à la tradition de l’Eglise orthodoxe, le mouvement tient à ce que soit défendue la vérité sur l’enfant non né, «qui est une personne et le reflet de l’image de Dieu».
Selon le synode, cette Journée doit prévenir les interruptions volontaires de grossesse (IVG) et renforcer la conscience du problème démographique du pays. L’IVG est légale en Grèce depuis 1986 jusqu’à la douzième semaine de grossesse. Un délai pouvant être prolongé à 19 semaines, en cas de viol ou d’inceste. En cas de danger pour la mère ou de menaces sur sa santé physique ou psychique, un avortement est possible jusqu’au terme de la grossesse. Le nombre d’IVG en Grèce est de 150’000 par an.
Dans une présentation sur la crise démographique, le métropolite Ignace de Demetrias a estimé, en 2017, que la population du pays allait diminuer, dans les vingt prochaines années, de 500’000 à un million de personnes. Cet effondrement serait dû à la remise en question de l’institution de la famille, à une immaturité psychologique et intellectuelle dans la société, à une aspiration généralisée au bien-être, à une baisse de la reconnaissance du rôle de la mère, ainsi qu’à une croissance du relativisme par rapport à la foi en Dieu. (cath.ch/tp/bl)
Raphaël Zbinden
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