Le 21 juillet 1969, l’homme posait le pied sur la Lune, «réalisant ainsi un rêve extraordinaire», déclare ainsi le pontife. Il est 3h56 en France lorsque Neil Armstrong marche sur la Lune avec Buzz Aldrin. Ils ont alors marché sur le satellite naturel de la Terre pendant plus de deux heures, prélevant des échantillons de roches et prenant des photos.
«Puisse le souvenir de ce grand pas pour l’humanité allumer le désir de progresser vers des objectifs encore plus grands», espère le successeur de Pierre. «Plus de dignités pour les faibles, plus de justice entre les peuples, plus d’avenir pour notre foyer commun», demande-t-il ainsi devant la foule rassemblée sur la place Saint-Pierre sous un soleil de plomb.
Le 20 juillet, les trois astronautes américains, Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins se plaçaient en orbite autour de la lune et préparaient l’alunissage du module lunaire Eagle. Le lendemain, Neil Armstrong sera le premier à poser le pied sur la lune, suivi par Buzz Aldrin, Michael Collins restant à bord de la capsule. Ils réalisent alors un vieux rêve des hommes et une prouesse technique et scientifique inédite.
«Honneur à vous, hommes qui êtes artisans de la grande entreprise spatiale ! Honneur à tous ceux qui ont rendu possible le plus audacieux des vols !» Telles étaient les paroles adressées il y a 50 ans par le pape Paul VI aux astronautes américains venant tout juste de poser le pied sur la lune, en cet été 1969.
Depuis Castel Gandolfo, résidence d’été des papes, Paul VI était au nombre des millions de téléspectateurs qui suivaient cet exploit. Cet évènement semble avoir profondément marqué le pontife italien, qui a ensuite évoqué à plusieurs reprises la mission de Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins. Peu après leur retour sur Terre, les trois astronautes américains avaient été d’ailleurs reçus en audience par Paul VI au Vatican. Lors de la prière de l’Angélus du 13 juillet 1969, le pape avait également commenté ce «fait très singulier et merveilleux», où science et technique manifestent leur audace au point de «marquer le sommet de leurs conquêtes et d’en laisser présager d’autres, dont même l’imagination ne parvient pas aujourd’hui à rêver».
«L’homme, cette créature de Dieu, plus encore que la lune mystérieuse, au centre de cette entreprise, se révèle. Il se révèle géant. Il se révèle divin, non en soi, mais dans son principe et son destin», lançait alors le pape Paul VI, rapporte Vatican News.
«Honneur à l’homme, honneur à sa dignité, à son esprit, à sa vie», ajoutait alors Paul VI après avoir cité le psaume 8: «A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci?»
La sagesse du cœur, avait-il déclaré auparavant dans sa catéchèse, réside dans la possibilité de combiner deux éléments: contemplation et action. Il faut selon lui associer ces deux attitudes «si nous voulons profiter de la vie avec joie». Il s’agit d’une part, de se «mettre aux pieds» de Jésus et l’écouter pendant qu’il nous révèle le secret de toutes choses. Le Seigneur «nous surprend toujours: lorsque nous commençons à l’écouter vraiment, les nuages disparaissent».
D’autre part, «soyez attentifs et prêt dans l’hospitalité», prévient le pape, quand il se présente avec le visage d’un ami qui a besoin d’un moment de rafraîchissement et de fraternité. Invitant à s’inspirer de Marthe et Marie, le pontife argentin a appelé à veiller dans les familles et les communautés, pour vivre le sens de l’acceptation, de la fraternité. Et ce, afin que tous puissent se sentir chez eux, en particulier les petits et les pauvres. (cath.ch/imedia/ah/vaticannews/be)
Jacques Berset
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