Il s’agit d’une ressortissante malienne de 30 ans, mère d’une fille de 3 ans née au moment de la détention. A l’initiative de l’organisation, elle a bénéficié d’une liberté totale, après quatre ans de détention à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) pour coups et blessures volontaires. Après enquête, cette accusation avait été requalifiée de tentative d’assassinat, a rapporté le quotidien ivoirien, Fraternité Matin.
Sur la requête de l’ACAT, un rapport d’expertise psychiatrique diligenté par le cabinet d’instruction du tribunal d’Abidjan l’a finalement déclaré irresponsable, du fait d’un état de trouble psychiatrique lors de son agissement. La jeune femme a donc été libérée. L’ONG chrétienne a entrepris des démarches auprès du consulat de la République du Mali en Côte d’Ivoire qui a bien voulu la recueillir, puis la placer dans une famille d’accueil et affecter un spécialiste pour les soins adéquats.
L’ACAT-CI a défendu sa cause dans le cadre d’un projet qu’elle mène, depuis 2017, sur financement de l’Union Européenne (UE). Il s’agit du projet « Améliorer les conditions de détention dans 10 Maisons d’arrêt et de correction de Côte- d’Ivoire ». Il vise à identifier dans les lieux, les cas de détention préventive de longue durée, puis à les traiter par ses avocats partenaires. (cath.ch/ibc/mp)
Maurice Page
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