Affaire Orlandi: l’identification des squelettes prendra du temps

Le Pr. Giovanni Arcudi, expert en médecine légale, va procéder, le 11 juillet 2019, à l’analyse des os retrouvés dans une tombe du cimetière teutonique au Vatican. Ces os, dont l’analyse prendra du temps, pourraient être ceux d’Emanuela Orlandi, disparue en 1983.

Fille d’un employé de la Préfecture de la Maison pontificale et citoyenne du Vatican, Emmanuela Orlandi a mystérieusement disparu en 1983 à Rome, à l’âge de 15 ans. Jamais élucidée, cette affaire passionne toujours l’Italie.

Dès la première analyse des os trouvés dans la tombe du cimetière teutonique au Vatican, il sera possible de les dater, a expliqué le professeur Giovanni Arcudi au directeur éditorial du Dicastère pour la communication Andrea Tornielli.

Le chercheur appliquera les protocoles internationaux utilisés pour l’identification des restes squelettiques. Première étape après l’ouverture des tombes, il s’agira d’étudier séparément les deux squelettes, en commençant par l’extraction, le nettoyage, la mise en place sur une table anatomique des structures osseuses. Il sera alors possible de faire aussitôt le diagnostic de sexe et constater si les structures osseuses sont toutes bien préservées.

Jusqu’à 60 jours d’attente

L’exhumation visera à prélever les échantillons d’ADN pour attester s’il s’agit bien ou non des restes d’Emanuela Orlandi. Pour ce faire, les temps d’extraction de l’ADN varient considérablement – dans tous les laboratoires du monde ­– en fonction de l’état de conservation des restes squelettiques. Cela peut prendre selon lui entre 20, 30 et jusqu’à 60 jours, car il est parfois nécessaire de répéter l’examen.

«Nous pourrions également arriver, après ce premier examen, à exclure l’hypothèse selon laquelle les restes squelettiques appartiennent à des personnes différentes par rapport à ces deux personnes qui y ont été officiellement enterrées», explique-t-il. A partir de cette première analyse des os, «nous pourrons certainement proposer une date, bien qu’approximative». Il pourra néanmoins distinguer s’il s’agit d’un os de 10 ans, de 50 ou 150 ans.

En mars dernier, l’avocate de la famille avait écrit au Vatican indiquant avoir reçu une photo de la tombe de la princesse Charlotte-Frédérique de Mecklembourg-Schwerin, morte en 1840 et de Sophie de Hohenlohe en 1836 dans le Cimetière teutonique. Accompagnant la photo, un mot mystérieux appelait à y chercher la jeune disparue. (cath.ch/imedia/ah/bh)

Bernard Hallet

Portail catholique suisse

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