Depuis son arrivée au pouvoir en juin 2018, le gouvernement socialiste dirigé par Pedro Sánchez souhaite exhumer l’ancien dictateur espagnol de la basilique de la Valle de los Caídos, où sont aussi enterrés des combattants de la guerre civile espagnole (1936-1939), qu’ils soient nationalistes ou républicains. Si le Vatican a déclaré ne pas être concerné par l’affaire, cette volonté rencontre l’opposition du monastère bénédictin lié à la basilique et de la famille de Franco.
Dans un entretien paru fin juin, le représentant du pape en Espagne a estimé que ce souhait du gouvernement socialiste avait «ressuscité» l’ancien dictateur. «Se souvenir de quelque chose qui a provoqué une guerre civile n’aide pas à mieux vivre», a-t-il ainsi considéré. Pour lui, les raisons derrière cette exhumation sont «surtout politiques» et sont le fruit d’une «idéologie de quelques uns qui veulent diviser de nouveau l’Espagne».
Par ces propos, le nonce «a foulé aux pieds» une loi espagnole, ce qui est «inhabituel» dans les relations diplomatiques, s’est insurgé Carmen Calvo, selon des propos rapportés par Euronews. Et la dirigeante politique de promettre de «protester» après ce qu’elle considère comme une «ingérence» dans les affaires internes espagnoles.
Selon plusieurs sources locales, Mgr Fratini devrait conclure ce 2 juillet sa mission en Espagne initiée en 2009. Il a en effet atteint l’âge de retraite canonique théorique le 25 avril dernier. (cath.ch/imedia/xln/gr)
Grégory Roth
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