Les premier et second objectifs de l’Agenda 2030 des Nations unies, a rappelé le pontife, concerne l’élimination de la pauvreté et de la faim partout dans le monde. Même si des grandes avancées ont été réalisées dans ce domaine, il est nécessaire d’agir avec détermination pour mettre fin au plus tôt aux «graves et inacceptables fléaux» de la faim et de l’insécurité alimentaire.
Pour le pape, il convient de s’attaquer aux causes mêmes de ces drames, à savoir: le manque de «compassion», le «désintérêt de beaucoup» et une «rare» volonté politique et sociale. Il n’est pas possible de considérer qu’il s’agit seulement d’un problème des pays pauvres, s’est-il exclamé, «chacun de nous est concerné». «Nous sommes tous appelés à écouter le cri désespéré de nos frères» et à agir pour leurs droits les plus basiques, a insisté l’évêque de Rome.
Un moyen accessible à tous, a-t-il proposé, est de réduire le gaspillage des aliments et de l’eau. De même, la sensibilisation des jeunes générations à ces problématiques est un «investissement» utile et nécessaire. A un niveau plus haut, le successeur de Pierre a demandé d’agir pour le développement de l’agriculture dans les régions les plus vulnérables, par exemple par des politiques «innovantes et solidaires» de développement. Cela nécessite l’engagement de tous, a-t-il pressé, des gouvernements jusqu’aux citoyens.
Par ailleurs, le pape François a profité de cette audience pour remercier José Graziano da Silva, directeur général sortant de la FAO, pour son travail à la tête de cette institution depuis 2012. Il a également félicité son successeur récemment élu, le Chinois Qu Dongyu. (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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