Au total en 2018, 49 demandes sont parvenues à la Commission d’indemnisation de la Conférence des évêques suisses (CES). Ces requêtes émanent des différentes Commissions diocésaines chargée d’accompagner les victimes d’abus sexuels commis en Eglise, ainsi que de la CECAR, qui poursuit le même but en dehors des structures diocésaines catholiques. Parmi ces 49 demandes, deux – l’une pour le diocèse de Coire et l’autre pour le diocèse de Bâle – ont été refusées.
En Suisse romande, trois demandes concernent le diocèse de Sion, cinq celui de Lausanne-Genève et Fribourg. La CECAR, quant à elle, a transmis 11 demandes d’indemnisation.
Le montant des indemnités varie selon la gravité des faits. 22 demandes ont reçu des indemnités allant de 10’000 à 20’000 francs; 17, de 5000 à 10’000 francs et 8 jusqu’à 5000 francs, indique la Commission d’indemnisation dans son rapport annuel.
Cet argent est puisé dans un fonds d’indemnisation mise en place par la Conférence des évêques Suisses (CES), la Conférence centrale catholique romaine (RKZ) et les communautés religieuses. A ce jour, 1,5 million de francs ont été versés sur ce compte – 900’000 francs par la CES; 450’000 francs par la RKZ et 150’000 par les communautés religieuses.
En 2017, la Commission d’indemnisation avait versé 435’000 francs aux victimes. Le rôle de l’argent est avant tout symbolique. S’il ne répare pas le mal subi, il atteste de la responsabilité morale de l’Eglise dans les affaires d’abus sexuels. (cath.ch/pp)
Pierre Pistoletti
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