Mgr Fernando Chica Arellano, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Rome, a plaidé dans son intervention le 18 juin 2019 au siège de la FAO pour la «souveraineté alimentaire».
L’autonomie et la «souveraineté alimentaire» sont les seules solutions permettant aux populations rurales de subsister dans leurs terres, plutôt que de rejoindre les foules de l’exode rural.
Que ce soit en Afrique subsaharienne, en Amérique latine ou dans le sud-est asiatique, a relevé le diplomate du Saint-Siège, de nombreuses personnes sont victimes du fléau de la grande pauvreté. Celle-ci ne se limite pas uniquement à des aspects économiques, mais comprend aussi le niveau de vie, l’accès à l’éducation, la santé ou encore la nutrition. Souvent, les plus frappés par la pauvreté extrêmes se trouvent en zone rurale, ce qui ajoute à leur situation «l’isolement et l’abandon».
Face à ce constat, Mgr Arellano a appelé à une action rapide et coordonnée, par des initiatives concrètes en faveur du «développement rural intégral». Des conditions de vies dignes constituent un droit inaliénable. Et de souligner que le travail est nécessaire, car seul lui permet l’émancipation sociale et l’éradication de la pauvreté.
Si le Saint-Siège ne peut ni ne veut se substituer aux Etats, il propose néanmoins de les accompagner à sortir à la rencontre de ces personnes pauvres, qui ne sont pas de «simples statistiques». Seulement ainsi, a encouragé Mgr Arellano, la famille humaine pourra surmonter une mondialisation «inhumaine», indifférente à la souffrance du prochain et réticente à l’idée de bien commun. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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