La commémoration de cet anniversaire, a noté le haut prélat, se tenait dans une synagogue visitée par les trois derniers papes. Elle est ainsi le signe visible des rapports nouveaux entre Juifs et catholiques depuis une cinquantaine d’années. L’accord fondamental entre le Saint-Siège et l’Etat d’Israel signé en 1993 et l’établissement de liens diplomatiques bilatéraux l’année suivante s’insèrent dans ces relations.
Ces accords, s’est réjoui le ›numéro 2’ du Vatican, ont ainsi permis d’ouvrir un chemin «significatif» de coopération. De plus le processus d’adoption de l’accord sur la personnalité juridique de l’Eglise, signé en 1997 mais jamais ratifié côté israélien, devrait bientôt être conclu. De même, le «long et délicat» processus de négociation pour un accord sur les questions financières devrait être conclu, a souhaité le cardinal.
Mes si ces accords ne sont toujours pas adoptés, le ›bras droit’ du pape François n’en a pas moins souligné que l’Etat israélien s’impliquait pour que l’Eglise catholique puisse mener sa mission. Cela est d’autant plus nécessaire, que parmi ses activités figure l’éducation au dialogue et au respect, éléments indispensables à une société «plus juste et pacifique». Le secrétaire d’Etat a ainsi espéré que cet engagement pris par l’accord de 1993 ne diminue pas et démontre ainsi la force de la démocratie israélienne.
Le cardinal Parolin est également revenu sur Jérusalem. Ville sainte pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, celle-ci est désormais reconnue comme capitale d’Israël par les Etats-Unis, conformément aux vœux du gouvernement israélien. Pour le Saint-Siège, Jérusalem appartient au patrimoine commun des trois grands monothéismes et du monde entier. Tant religieusement que politiquement, le Vatican s’engage donc pour que la ville soit un lieu de «réconciliation et rencontre» entre les religions ainsi qu’un symbole de respect et de coexistence pacifique.
Dans cette lignée, le secrétaire d’Etat a appelé à une union plus forte entre Saint-Siège et Israël en faveur de la liberté de culte et de conscience. C’est une condition «indispensable», a-t-il estimé, pour protéger la dignité de chacun et combattre l’antisémitisme. (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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