Le 24 août 2016, un séisme de magnitude 6,2 avait secoué le centre de l’Italie causant la mort de 298 personnes. La province de Rieti (Latium) et celle d’Ascoli Piceno (Marches) avaient été touchées en plein cœur. Bouleversé par ce drame, le pape François avait alors décidé d’annuler sa catéchèse prévue le 24 août, préférant prier le Rosaire avec les fidèles place Saint-Pierre. Quelques jours suivants, lors de l’Angélus, il avait manifesté sa volonté de se rendre au chevet des victimes.
Fidèle à sa promesse, le pontife s’était rendu de manière inopinée à Amatrice le 4 octobre suivant. Pas moins de 234 personnes avaient péri dans cette ville située dans la province de Rieti. Il avait alors appelé les Italiens en deuil à «aller de l’avant» et avait notamment rendu visite à une soixantaine de personnes âgées déplacées à cause du tremblement de terre. Avant de revenir à Rome il s’était enfin rendu à Pescara del Tronto, dans les Marches, où il avait brièvement salué un petit groupe de personnes.
Trois ans après ce drame, le pontife s’attardera cette fois-ci plus longuement dans cette région encore meurtrie. Le 16 juin, il atterrira au centre sportif de Camerino à Calvie. Il y sera notamment accueilli par Mgr Francesco Massara, archevêque de Camerino Sanseverino, Luca Ceriscioli, président de la région des Marches et Gianluca Pasqui, maire de Camerino.
L’évêque de Rome poursuivra cette journée par une visite auprès de familles vivant toujours dans des structures d’urgence dans la ville de Cortine, avant de se rendre à la cathédrale de la ville. Une rencontre avec l’ensemble des maires des communes de l’archidiocèse suivra cette visite. Enfin, il célébrera la messe en plein air place Cavour à Camerino. Après avoir récité l’Angélus, il déjeunera avec le clergé local, puis rentrera au Vatican en hélicoptère aux alentours de 16h.
A Camerino où le pontife célèbrera la messe, le centre-ville est toujours désaffecté et déserté par la population, a expliqué son évêque Mgr Francesco Massara. En plus d’un tremblement des structures, les habitants ont subi un «tremblement de l’âme» et de nombreuses dépressions sont observées. Mais le pire des tremblements demeure sans doute celui des promesses non tenues pour réparer les dégâts, s’attriste-il.
Cette région n’est pas épargnée par les tremblements de terre. En 1997 et 1988, des séismes l’avaient déjà frappé. 11 personnes étaient mortes des suites de ces secousses. En octobre 2016 trois mois le séisme meurtrier une autre secousse avait affecté encore les Marches faisant un mort. (cath.ch/imedia/cg/mp)
Maurice Page
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