Certaines communautés catholiques ont choisi de ne plus prononcer face aux jeunes, le mot ‘vocation’, a déploré le pontife, de peur de les effrayer et de les éloigner de l’Eglise. Cependant, cette stratégie est un «échec»: supprimer ce mot du vocabulaire de la foi signifie selon lui «mutiler le lexique» et courir le risque de ne plus se comprendre.
Au contraire, a lancé le pape François, le mot ‘vocation’ est loin d’être passé de mode. Il figurait même parmi les thèmes majeurs du dernier synode des évêques dédié aux jeunes, a-t-il rappelé. «N’ayez pas peur d’accepter le défi d’annoncer à nouveau la vocation à la vie consacrée et au ministère ordonné», a donc exhorté le pape François.
L’Eglise a besoin d’hommes et de femmes, de consacrés et de laïcs passionnés et «capables d’annoncer par leur propre vie le bonheur qui découle de leur vocation«. Pas la simple joie, a-t-il nuancé, mais le bonheur profond, celui qui persiste même lorsque l’enthousiasme du moment a disparu et lorsque surgissent les difficultés.
Quand les jeunes rencontrent des personnes consacrées crédibles – non pas parce qu’elles sont parfaites, a noté le successeur de Pierre, mais parce qu’elles sont marquées par la rencontre avec le Seigneur – ils apprennent alors à «goûter une vie différente et à s’interroger sur leur vocation», a-t-il assuré.
Par ailleurs, lorsque l’on parle de vocation, a également estimé le pape, on pense bien souvent aux jeunes, et c’est normal car la jeunesse est une période privilégiée pour poser des choix de vie. Cependant, il ne faut pas oublier que la vocation est un chemin qui dure toute l’existence. Cela concerne donc aussi bien la jeunesse que la vie adulte, en particulier dans le domaine de la charité et de l’appel universel à la sainteté. (cath.ch/imedia/pad/rz)
Raphaël Zbinden
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