En Roumanie, le pontife a exhorté les fidèles à «marcher ensemble». Une vingtaine d’années après Jean Paul II, il a ainsi remercié le Seigneur d’avoir pu mettre en œuvre cet appel en marchant lui-même avec le peuple roumain, «en pèlerin». Dans ce pays, cette exhortation constitue, selon lui, une nécessité, autant sur le plan citoyen que sur celui de la foi, pour les chrétiens.
Les chrétiens, a-t-il estimé, ont la grâce de vivre actuellement une saison de «relations fraternelles entre les différentes Eglises». Si en Roumanie, la plupart des fidèles appartiennent à l’Eglise orthodoxe, la communauté catholique demeure bien vivante. Bien qu’incomplète, l’union entre les chrétiens, a-t-il rappelé, est fondée sur le «baptême unique». Dans ce pays, cette union est particulièrement scellée par le sang et les souffrances endurées sous le régime athée. Ainsi en Roumanie, existent de bonnes relations entre catholiques et orthodoxes.
Selon l’évêque de Rome, la dimension œcuménique du voyage a culminé avec le Notre-Père dans l’imposante cathédrale orthodoxe de Bucarest. Prière des chrétiens par excellence, celle-ci constitue un patrimoine commun pour tous les baptisés. Le nom même de cette prière «Notre-Père» montre d’ailleurs qu’elle appartient à tous, a fait remarquer le pontife argentin.
Faisant mémoire de toutes les étapes de son voyage, le pape a clos sa catéchèse en évoquant sa rencontre avec les Roms à Blaj. Comme il l’avait déjà fait en Roumanie, il a renouvelé sa condamnation des discriminations envers ce peuple et a appelé au respect des personnes quelle que soit leur religion, leur langue ou encore leur origine ethnique.
En saluant les pèlerins francophones, le pape les a invités, à quelques jours de la fête de la Pentecôte, à accueillir l’Esprit-Saint et à devenir des «témoins authentiques de l’amour du Seigneur». Parmi les groupes présents place Saint-Pierre, figuraient des jeunes Français de Paris, de Colmar ou encore de Besançon et des personnes handicapées du diocèse de Vannes, venues avec ‘Foi et Lumière’.
En se tournant vers les pèlerins lusophones, le pape a rappelé que c’était «avec la force de l’Esprit-Saint» que les chrétiens pouvaient devenir de véritables témoins de l’Evangile dans le monde. Devant les pèlerins du Proche-Orient, il a encore exhorté les fidèles à se faire les «promoteurs d’une culture de la rencontre», par-delà les divisions.
Le 8 juin 2019, a rappelé le pontife argentin, se tiendra le 5e anniversaire de la venue de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, et Shimon Peres, alors président israélien, au Vatican. Comme chaque année, à 13h, tous les fidèles seront ainsi invités à observer une minute de silence pour la paix dans cette région. Cette action est organisée par l’Action catholique internationale. (cath.ch/imedia/cg/rz)
Raphaël Zbinden
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