Arrivé le 18 décembre dernier à la tête de L’Osservatore Romano, l’ancien professeur de religion déclare avoir vécu sa nomination comme un «tremblement de terre existentiel». Malgré l’appréhension, il s’est rapidement attelé à cette tâche et a vécu ce changement de carrière comme un «appel».
Si L’Osservatore Romano témoigne, selon lui, d’une histoire prestigieuse, il convient de ne pas s’arrêter pour contempler les lauriers et les médailles récoltés par le journal. Avec une telle attitude, le journal ne pourrait en effet que se dessécher. Selon lui, sa nomination marque donc une volonté du pape François de revitaliser le quotidien fondé en 1861. Celui-ci avait besoin d’être relancé, explique-t-il, afin d’offrir une présentation claire, honnête, simple et accessible de ce pontificat.
Dans cette entreprise, le pape François ne lui donne pas de ligne à suivre, mais l’exhorte à discerner et à avancer, «éclairé par la lumière de l’Evangile». Parmi les nouveautés proposées par Andrea Monda figure une rubrique intitulée ‘Hôpital de campagne’ dans laquelle le journaliste tente de raconter cette Eglise qui «panse les plaies».
Le nouveau directeur donne également la part belle à certaines thématiques comme celles de la fraternité et de l’écologie dans le sillage de l’encyclique Laudato si’ (2015). En outre, la rubrique internationale continue à traiter l’actualité des pays dont les autres médias ne parlent pas.
Le directeur confie encore être touché par le thématique féminine. Il dit ainsi partager la vision de Rita Pinchi, nouvelle rédactrice en chef de Donne Chiesa Mondo, le supplément féminin de L’Osservatore, au sujet de la nécessité d’une «alliance hommes-femmes». Outre les problèmes rencontrés par les femmes, Andrea Monda voudrait également raconter le quotidien de ces femmes d’Eglise qui mènent bien leur vie et dont on ne connaît pas les histoires. Le directeur dit cependant laisser la rédactrice du mensuel féminin libre dans la réalisation du magazine. (cath.ch/imedia/cg/be)
Jacques Berset
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