Comme en Bulgarie et en Macédoine du Nord, pour son dernier voyage hors d’Italie, le successeur de Pierre se rend de nouveau dans un pays à forte majorité orthodoxe: les fidèles de cette confession représentent plus de 80% de la population de 19,5 millions d’habitants. Les catholiques, eux, ne sont que 1,45 million soit environ 7,4% des Roumains.
Ces fidèles sont répartis en 13 circonscriptions ecclésiastiques et 2’031 paroisses. Ils sont accompagnés par un peu plus de 2’000 prêtres – religieux et diocésains – et 18 évêques pour 13 circonscriptions ecclésiastiques. Au total, il y a ainsi 702 catholiques par prêtre. Les religieuses sont 1’070 tandis que les catéchistes sont 573. Les grands séminaristes sont un tout petit peu moins de 600.
Ces chiffres masquent toutefois la réalité d’une Eglise catholique ‘mosaïque’. En Roumanie, la communauté est avant tout répartie entre l’Eglise catholique latine et l’Eglise gréco-catholique roumaine. Cette dernière, unie à Rome en 1698, a été particulièrement persécutée sous l’ère communiste puisqu’elle a été dissoute de force au sein de l’Eglise orthodoxe roumaine. Ce n’est qu’en 1989 qu’elle a de nouveau été autorisée.
Du fait de la très grande proximité entre les rites gréco-catholiques et orthodoxes, nombre de fidèles ne sont pas revenus dans le giron catholique après l’ère communiste. En Roumanie, elle compte ainsi un demi-million de croyants, répartis sur cinq éparchies et une archiéparchie, et environ 850 prêtres. A sa tête, se trouve un archevêque majeur, le cardinal Lucian Mureşan. Le cœur de cette Eglise se situe à Blaj, au centre-ouest de la Roumanie, ville que le pontife visitera le 2 juin.
Les catholiques de rite latin sont pour leur part divisés selon leur langue, la Roumanie étant composée de nombreux groupes linguistiques: ainsi, selon un recensement de 2011, les catholiques latins étaient à 57,5% de langue hongroise, 34,5% de langue roumaine, 2,5%de langue allemande, 2,4% étaient des roms et 1% parlaient le slovaque. La grande majorité des catholiques latins hongrois se retrouvent dans l’archidiocèse d’Alba Iulia, en Transylvanie. S’y trouve notamment le sanctuaire de Sumuleu-Ciuc où le pape se rendra le 1er juin. Hors Alba Iulia, l’Eglise latine compte un archidiocèse – Bucarest, la capitale – et quatre diocèses. (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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