Dans un discours à un colloque organisé par l’Académie pontificale pour les sciences, le pontife a en particulier appelé à respecter les engagements pris au moment de l’accord de Paris de 2015 à l’occasion de la COP21.
Organisé au Vatican, ce colloque sur le changement climatique réunissait la présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies, María Fernanda Espinosa, et les ministres des Finances de plusieurs pays. Devant ce parterre de haut niveau, le pape François a dénoncé une confusion des valeurs où le résultat d’une entreprise est plus valorisé que la vie humaine.
Cette comptabilité «mauvaise» et cette corruption par ses propres intérêts se manifeste selon le pape particulièrement devant l’urgence climatique: alors que le message scientifique est «clair et urgent», les investissements dans les énergies propres baissent, à l’inverse de ceux dans les énergies fossiles. Les hommes, a-t-il dénoncé, continuent à emprunter les «anciens chemins» qui comptent comme profit ce qui «menace notre survie même».
Pour le pape, il est ainsi nécessaire que les gouvernements s’engagent pour respecter les engagements pris en 2015, lors de la COP21 à Paris. La survie et le bien-être en dépendent, a-t-il insisté. Il a ainsi proposé quelques pistes sur ce chemin, allant de l’appréciation du nécessaire au détriment du superflu, jusqu’à mettre un terme à la dépendance mondiale aux énergies fossiles.
L’évêque de Rome a notamment espéré que les responsables de politique parviennent à convenir d’un plan commun. Alors, a-t-il déclaré, «j’espère que nous pourrons de nouveau nous rencontrer, pour remercier Dieu de sa miséricorde qui nous consent de corriger notre chemin avant qu’il ne soit trop tard». Le temps est essentiel, l’action est décisive, a conclu le pape. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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