En mai 2018, le pape avait convoqué à Rome l’ensemble des évêques chiliens pour aborder avec eux la question des abus sexuels et de leur gestion, face à l’ampleur du scandale dans ce pays. Au terme de cette rencontre à huis clos, la trentaine de prélats avait remis sa démission au successeur de Pierre. Celui-ci en a accepté sept. Depuis, le pontife n’avait nommé aucun évêque au Chili, seulement des administrateurs apostoliques, c’est-à-dire des responsables provisoires.
Un an après ce geste fort des prélats chiliens, le pape François a de nouveau nommé des évêques pour le Chili. Il s’agit de deux auxiliaires pour l’archidiocèse de Santiago, la capitale. Le premier, Carlos Eugenio Irarrázaval Errázuriz, est un prêtre chilien de 53 ans, ancien directeur du média local Radio Maria.
Depuis 2011, il était curé de la paroisse du Sagrado Corazón de Jesús de Santiago. Celle-ci est tristement connue pour avoir eu Fernando Karadima comme curé entre 1985 et 2006. Les abus sexuels commis par cet homme, renvoyé de l’état clérical en septembre dernier, sont à l’origine de l’explosion du scandale des abus sexuels au Chili. Le Père Irarrázaval Errázuriz est arrivé dans cette paroisse après le départ du dernier prêtre lié à Fernando Karadima.
Le second évêque nommé est le Père Alberto Ricardo Lorenzelli Rossi. Né en 1953, ce salésien argentin a surtout exercé son ministère en Italie, mais a été inspecteur supérieur provincial pour les salésiens au Chili. Depuis l’an dernier, ce prêtre était directeur de la communauté salésienne au Vatican et aumônier de la Direction des services de sécurité et de protection civile de l’Etat du Vatican. Celle-ci comprend notamment la Gendarmerie vaticane. (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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