Le corps mutilé de cette religieuse, qui appartenait à la petite communauté locale des Filles de Jésus, a été retrouvé le 20 mai derrière la maison où elle apprenait la couture aux jeunes filles. Elle résidait depuis 1996 dans la commune de Nola. Malgré son âge, elle espérait y poursuivre sa mission auprès de ces jeunes filles, afin de leur donner un avenir.
Dans la nuit de dimanche à lundi, ses agresseurs se sont introduits dans sa chambre, l’ont emmenée près de son atelier de couture et l’ont décapitée, rapporte le site Vatican News. Aucune revendication n’a été exprimée, mais selon un député local, ce meurtre pourrait être lié au trafic d’organes humains, et aux crimes rituels nombreux dans la région.
Certaines superstitions, importées du Cameroun voisin, poussent certaines personnes à commettre des sacrifices humains pour s’attirer la fortune, notamment en vue de la recherche de diamants. Certains individus, à la recherche des organes des personnes de race blanche, ont même laissé des consignes aux coiffeurs de la région de récupérer les cheveux de personne de race blanche pour leur pratique rituelle. Dans certains cas, les parents eux-mêmes ont tué l’un de leurs enfants dans le cadre de ces pratiques ésotériques, relève Vatican News. Les funérailles de Sœur Inès Nieves Sancho ont été célébrées le 21 mai.
Durant l’audience générale du 22 mai 2019, le pape François a demandé de prier pour Inès Nieves Sancho, tuée «de manière barbare».«Dans les situations de joie et de peine, que l’Esprit Saint nous aide à entrer dans la prière de Jésus», a déclaré le pape aux pèlerins francophones. L’air grave, le pontife a ensuite spontanément évoqué la mort de Sœur Inès, une «femme de plus qui a donné sa vie pour Jésus au service des pauvres, prions ensemble en silence», a-t-il demandé. (cath.ch/vaticannews/imedia/ah/be)
Jacques Berset
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