Née en 1916 et morte en 1975, cette jeune femme a connu «l’épreuve de la croix» à travers la guerre civile espagnole (1936-1939), a souligné le cardinal. Son père a en effet été exécuté durant cette période. Alors en plein «désert spirituel», elle est soudainement «touchée par la grâce» au cours d’une messe et rencontre le fondateur de l’Opus Dei. Cet entretien «décisif» la pousse à s’engager dans cette œuvre, encore à ses débuts.
Investie dans son développement en Espagne, elle sera ensuite envoyée au Mexique pour y fonder le mouvement. Aimant «marcher les pieds sur terre» tout en regardant vers le ciel, la jeune femme cherchera toute sa vie à transformer «en prière tout ce qu’elle faisait», et notamment son travail. Cette nouvelle bienheureuse prouve ainsi qu’il est possible «d’harmoniser la prière et l’action», a pointé le cardinal. En elle, l’appel de tous les fidèles à la sainteté, dont parle le Concile Vatican II, trouve ainsi sa «réalisati on complète», s’est-il réjoui.
Guadalupe Ortiz de Landázuri constitue donc un «modèle de femme chrétienne» investie là où Dieu «l’a voulue», a insisté le haut prélat. Dans son cas, elle s’est notamment engagée dans l’action sociale et scientifique. Brillante chimiste, cette Espagnole a en effet enseigné cette matière toute sa vie.
L’Opus Dei est est une institution de l’Eglise catholique romaine fondée en 1928 par Josemaría Escrivá de Balaguer. Prélature personnelle depuis 1982, sa mission est d’aider les fidèles «à trouver le Christ dans le travail, la vie familiale, et dans toutes les activités ordinaires», indique son site. Sur ses 90.500 membres, 98% sont laïcs, hommes et femmes, pour la plupart mariés. Les 2% restant sont prêtres. (cath.ch/imedia/cg/pp)
Pierre Pistoletti
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