Malgré les difficultés, a affirmé le cardinal Parolin, les catholiques chinois ont toujours voulu préserver un sentiment de pleine communion avec l’Eglise de Rome. Ainsi, plus qu’un affrontement théologique, la communauté catholique a été confrontée à deux manières d’aborder la complexité historique et politique de ce pays. Désormais, s’est-il réjoui, tous les évêques de Chine sont en communion avec le successeur de Pierre. De plus, des fidèles catholiques posent des «gestes de réconciliation qui rétablissant l’unité entre les évêques, les fidèles et prêtres», a-t-il ajouté.
Cette réconciliation vécue actuellement par l’Eglise en Chine et l’intégration des catholiques chinois dans l’Eglise universelle constitue, pour le haut prélat, «une nouveauté d’importance historique» et sera bénéfique bien au-delà de la Chine. Pour le secrétaire d’Etat, cet accord peut plus largement donner un élan à «la fraternité entre les peuples». Le pape François et l’ensemble de l’Eglise, a-t-il ajouté, espèrent d’ailleurs que cela pourra contribuer à la paix et à la croissance de l’unité de la famille humaine. En effet, pour le pape argentin, dans une société de plus en plus mondialisée, l’engagement en faveur du bien commun doit impliquer toute la famille humaine.
Organisée à l’occasion du 10e anniversaire de l’institut Confucius de l’université milanaise, la conférence à laquelle participait le ‘numéro 2’ du Vatican était intitulé: ‘1919-2019. Speranze di pace tra Oriente e Occidente‘ (Espérances de paix entre l’Orient et l’Occident, en italien). Elle visait ainsi à revenir sur lettre apostolique Maximum illud du pape Benoît XV (1914-1922) dénonçant le recours à la guerre comme moyen de de résoudre les controverses internationales. Deux évêques chinois, Mgr Joseph Li Shan, évêque de Pékin, et de Mgr Joseph Huang Bingzhang, devaient également y participer. (cath.ch/imedia/cg/gr)
Grégory Roth
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