Le secrétaire d’Etat du Vatican s’exprimait dans un entretien au quotidien Global Times, proche du gouvernement chinois.
Après la signature de l’accord, Rome et Pékin doivent encore «cheminer» ensemble, a considéré le cardinal Parolin. Pour cela, s’est-il réjoui, les canaux de communication fonctionnent bien de part et d’autre et une nouvelle phase de collaboration «plus grande» peut désormais s’ouvrir. Le secrétaire d’Etat a concédé que beaucoup de questions demeuraient, mais qu’il y avait la volonté et la détermination d’y répondre.
Le cardinal Parolin espère ainsi parvenir petit à petit à des résultats concrets grâce à une confiance plus grande entre les deux partenaires. Cet accord, a-t-il précisé, veut offrir des solutions pratiques pour des résultats concrets, afin que les catholiques chinois puissent vivre leur foi paisiblement tout en offrant une «contribution positive» à leur pays.
Conscient des critiques existant contre l’accord et le dialogue entre Rome et Pékin, le «numéro 2» du Vatican a estimé que ceux-ci pourront faire consensus s’ils apportent des fruits «abondants». Le pape François, a-t-il déclaré, demande à tous les fidèles chinois d’avoir le courage de prendre le «chemin de l’unité, de la réconciliation et de la proclamation renouvelée de l’Evangile».
Par ailleurs, le site Vatican Insider rapporte le 13 mai 2019 que le cardinal Parolin retrouvera deux évêques chinois le 14 mai au cours d’un événement à Milan. Il s’agit de Mgr Joseph Li Shan, évêque de Pékin, et de Mgr Joseph Huang Bingzhang, évêque de Shantou. Si le premier avait reçu l’ordination épiscopale avec l’accord de Rome, le second avait été excommunié après son ordination sans mandat papal. Cette mesure avait été levée en septembre dernier dans le cadre de l’accord. Les deux prélats se rendront également à Rome et Bologne. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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