«Le nouveau président de la CNBB est quelqu’un de sensible aux appels et aux lignes directrices du pape François», estime Robson Savio Reis Souza, professeur du département de Sciences de la Religion, à l’Université Pontificale du Minas Gerais (PUC-Minas).Une remarque qui vaut également pour ses deux vice-présidents.
«Mgr Walmor Azevedo est un excellent gestionnaire, sensible à la fois au niveau social et pastoral, très préoccupé de la formation des prêtres, et du dialogue avec les forces politiques. Très à cheval sur la doctrine, sur le droit canonique et sur la tradition ecclésiale, il délègue volontiers, mais est très exigeant sur les résultats». Dans cette perspective, le professeur estime qu’il s’agit «d’un choix judicieux en ce moment».
Dans un communiqué publié après son élection, le nouveau président, qui a fêté ses 65 ans le 26 avril dernier, a reconnu qu’il s’agissait «d’une grande responsabilité, car les défis sont nombreux». Parmi eux, il a souligné l’opposition entre la CNBB et l’actuel gouvernement sur plusieurs questions, en particulier sur le thème de la Réforme des retraites qui, constitue une «menace pour la majorité de la population».
Pour le professeur de la PUC-Minas, «cette déclaration démontre la tension sociale existante au Brésil, qui n’a fait qu’augmenter ces derniers mois, dans un climat de polarisation toujours plus évident.
Le premier vice-président, que beaucoup voyaient d’ailleurs comme le futur président de la CNBB avant les élections, est le franciscain Mgr Jaime Spengler, jusqu’à lors président de la Commission des ministères ordonnés et de la vie consacrée. L’archevêque de Porto Alegre a été un des représentants des évêques brésiliens au Synode pour la Jeunesse, en octobre 2018, au Vatican.
Le second vice-président, Mgr Mario Antonio da Silva, évêque de Roraima. Bien que natif du Sud du Brésil, il s’est «amazonisé» depuis qu’il a été nommé évêque auxiliaire de Manaus, au cœur de l’Amazonie, en 2010″, souligne Robson Savio Reis Souza. Nommé à la tête du diocèse de Roraima en juin 2016, «il a été au centre de l’actualité ces derniers temps à travers le grand travail accompli par l’Église de Roraima dans l’»accueil des migrants vénézuéliens».
Son élection a également une signification particulière dans la perspective du Synode pour l’Amazonie qui aura lieu du 6 au 27 octobre au Vatican. Le prélat a en effet toujours été l’un des religieux les plus actifs au sein du Réseau ecclésial Pan-amazonien (Repam), auquel le pape François a donné un rôle important dans le processus synodal.
Selon le professeur, l’élection de la nouvelle présidence de la CNBB a été sereine et rapide et les réactions très bonnes. (cath.ch/jcg/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse